Objectif principal RĂ©pondre aux pĂ©nuries de main-dâĆuvre actuelles et futures, favoriser la planification stratĂ©gique de la main-dâĆuvre et attĂ©nuer les difficultĂ©s liĂ©es au marchĂ© du travail en fournissant Ă la bioĂ©conomie canadienne des IMT exactes et Ă jour. Calendrier De juillet 2018 Ă juin 2021 Buts du projet Fournir, en temps rĂ©el, des IMT dĂ©taillĂ©es et rĂ©centes sur les biotechnologies Ă lâindustrie et examiner les tendances Ă court terme 1 Ă 3 ans ainsi quâĂ moyen et Ă long terme 3 Ă 7 ans de lâoffre et de la demande en main-dâĆuvre dans des secteurs donnĂ©s. RĂ©sumĂ© du projet Des IMT rĂ©centes, indĂ©pendantes et axĂ©es sur lâindustrie sont essentielles pour obtenir une meilleure vue dâensemble des RH du secteur et Ă©laborer des stratĂ©gies dâattĂ©nuation des difficultĂ©s relatives au marchĂ© du travail. BioTalent Canada effectuera un vaste recensement des entreprises du secteur afin dâobtenir une vue dâensemble de la bioĂ©conomie. Lâorganisme rĂ©alisera des sondages approfondis et des entretiens qui mĂšneront Ă la publication de rapports axĂ©s sur le pays, les rĂ©gions et les principaux carrefours de lâindustrie. Les rapports dĂ©taillĂ©s porteront sur les pĂ©nuries de main-dâĆuvre actuelles et futures; lâoffre et la demande de main-dâĆuvre; les donnĂ©es qui facilitent la planification et la gestion des ressources humaines pour les employeurs. Besoins de lâindustrie et mission Partie intĂ©grante de lâĂ©conomie canadienne et prĂ©sente dans toutes les rĂ©gions du pays, la bioĂ©conomie est une industrie multidisciplinaire qui se divise en quatre principaux sous-secteurs la biosantĂ©, la bioĂ©nergie, la bio-industrie et la biotechnologie agricole. Ces sous-secteurs ont une incidence marquĂ©e sur la santĂ©, les biosciences, lâagriculture, lâĂ©lectricitĂ©, la foresterie, la pĂȘche, les technologies de lâinformation, la transformation des produits nutraceutiques et la fabrication de pointe. MalgrĂ© la grande influence de la bioĂ©conomie sur lâĂ©conomie canadienne, on constate un besoin en renseignements Ă jour sur le nombre dâentreprises qui en font partie, leur importance, leur sous-secteur dâactivitĂ© et leur composition. En effet, les informations sur le secteur, ses sous-secteurs dâactivitĂ©, son bassin de travailleurs qualifiĂ©s et ses lacunes en compĂ©tences Ă lâĂ©chelle nationale sont dĂ©ficientes ou dĂ©suĂštes. Il est donc crucial dâobtenir des donnĂ©es primaires exactes afin que les entreprises aient accĂšs Ă la main-dâĆuvre qualifiĂ©e dont elles ont besoin pour demeurer innovatrices et productives. BioTalent Canada est la seule organisation nationale de bioĂ©conomie spĂ©cialisĂ©e en RH, en formation et en dĂ©veloppement des compĂ©tences. Sa principale mission est de collaborer avec ses partenaires des secteurs public et privĂ© afin de cibler et de combler les pĂ©nuries de compĂ©tences, ainsi que dâappuyer lâinnovation et les pratiques exemplaires en RH pour faire de la bioĂ©conomie le domaine par excellence des chercheurs dâemploi et un moteur de lâĂ©conomie canadienne. En 2013, BioTalent Canada a rĂ©alisĂ© un rapport dâIMT statistiquement significatif sur la bioĂ©conomie canadienne dans le but de faire ressortir ses principales difficultĂ©s en matiĂšre de ressources humaines. Cette Ă©tude a permis dâĂ©tablir ce qui suit Plus de 50 % des entreprises du secteur ont signalĂ© une pĂ©nurie de main-dâĆuvre qualifiĂ©e. 19 % ont dĂ©clarĂ© avoir des postes vacants. 40 % ont indiquĂ© que cette situation avait une incidence majeure sur leurs activitĂ©s. 63 % ont dĂ©clarĂ© quâelles devaient recourir Ă lâimpartition pour pallier des problĂšmes de postes vacants et de pĂ©nurie de main-dâĆuvre. Ătant donnĂ© lâĂ©volution du marchĂ© du travail depuis 2013, le rapport dâIMT sur la bioĂ©conomie de BioTalent Canada aidera Ă rĂ©tablir lâĂ©quilibre entre lâoffre et la demande de main-dâĆuvre grĂące Ă une meilleure comprĂ©hension du secteur. LâaccĂšs Ă des donnĂ©es primaires complĂštes et Ă jour permettra Ă lâindustrie de procĂ©der Ă la planification de la main-dâĆuvre et au dĂ©veloppement des compĂ©tences de maniĂšre plus stratĂ©gique. Il permettra Ă©galement aux chercheurs dâemploi, aux employeurs, aux Ă©tudiants et aux Ă©ducateurs de prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es concernant le marchĂ© du travail. Qui plus est, lâIMT servira Ă BioTalent Canada de cadre de rĂ©fĂ©rence pour lâĂ©valuation des projets, des outils et des services quâelle dĂ©veloppe afin de mieux servir le secteur et de veiller Ă ce quâil dispose de la main-dâĆuvre qualifiĂ©e dont il a besoin pour prospĂ©rer. Projet financĂ© par le Programme dâappui aux initiatives sectorielles du Gouvernement du Canada.Lesauteurs Ă©tudient empiriquement les motivations de l'offre et de la demande de travail informel Ă partir de donnĂ©es tirĂ©es d'une enquĂȘte de 2010.. Your World of Legal Intelligence International Law |
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Les Ă©conomistes nĂ©oclassiques analysent le marchĂ© du travail comme un marchĂ© classique oĂč une offre les travailleurs et une demande les employeurs se confrontent et dĂ©terminent un prix d'Ă©change du travail le salaire.Cependant, les hypothĂšses de base du modĂšle nĂ©oclassique restent thĂ©oriques et peuvent ĂȘtre affinĂ©es en considĂ©rant que le marchĂ© du travail est hĂ©tĂ©rogĂšne ou segmentĂ©, et qu'il existe des asymĂ©tries d'informations entre employeur et employĂ©. Cela permet de prendre en compte d'autres modes de fixation du salaire qu'une simple confrontation entre offre et demande. Par ailleurs, la relation salariale dĂ©pend aussi des nĂ©gociations entre partenaires sociaux et de l'intervention de l'Ătat qui encadre le marchĂ© du travail par une lĂ©gislation garantissant les droits sociaux. ILe marchĂ© du travail selon l'approche nĂ©oclassique ALes dĂ©terminants de l'offre et de la demande de travail 1Travail et emploi L'offre de travail Ă©mane des mĂ©nages les individus offrent leur capacitĂ© de production contre rĂ©munĂ©ration. La demande de travail Ă©mane des entreprises qui proposent un emploi. Elles achĂštent du travail contre rĂ©munĂ©ration en versant un salaire au travailleur. Sur le marchĂ© du travail, l'offre et la demande se rencontrent et s'ajustent par un mĂ©canisme de fluctuation du prix du travail, qui est le salaire. 2Le choix de l'offre et de la demande de travail Les Ă©conomistes et notamment les Ă©conomistes du courant de pensĂ©e nĂ©oclassique modĂ©lisent l'offre individuelle de travail comme le rĂ©sultat d'un arbitrage entre temps de loisir et dĂ©sir d'un gain monĂ©taire, le salaire. La fonction d'offre de travail est alors dĂ©terminĂ©e par le taux de salaire rĂ©el. En effet, l'offreur de travail compare l'utilitĂ© d'une heure de loisir avec l'utilitĂ© des biens et services qu'il pourra s'acheter avec le salaire d'une heure de travail. Pour le travailleur potentiel, plus le salaire rĂ©el est Ă©levĂ© c'est-Ă -dire plus le prix du travail qu'il offre est Ă©levĂ©, et plus il est intĂ©ressant de renoncer au loisir pour travailler. Lorsque le salaire rĂ©el s'Ă©lĂšve, il devient de plus en plus intĂ©ressant de travailler. Ainsi, l'offre de travail est une fonction croissante du taux de salaire rĂ©el. Taux de salaire rĂ©el Le taux de salaire rĂ©el correspond au salaire horaire nominal c'est-Ă -dire le salaire effectivement versĂ© au travailleur, corrigĂ© des effets de l'inflation. Il permet de mesurer le pouvoir d'achat d'une heure de travail pour le dans une Ă©conomie, au cours d'une annĂ©e, les salaires augmentent de 2 % et que l'inflation est de 5 % les prix augmentent en moyenne de 5 %, l'Ă©volution du taux de salaire rĂ©el est de -3 %. Les revenus d'une heure de travail permettent d'acquĂ©rir moins de biens et services Ă la fin de l'annĂ©e, mĂȘme si le salaire nominal a taux de salaire rĂ©el est une fonction croissante du taux de salaire nominal celui qui est exprimĂ© en monnaie courante et fonction dĂ©croissante du prix des biens. La demande de travail de l'entreprise consiste Ă choisir la combinaison de facteurs de production la plus avantageuse. En d'autres termes, le travail est demandĂ© selon son coĂ»t et sa contribution Ă la production. La demande de travail Ă©manant des chefs d'entreprises rĂ©sulte d'un calcul Ă©conomique mettant en rapport Le coĂ»t salarial ce que coĂ»te Ă l'entreprise l'embauche d'un salariĂ© supplĂ©mentaire, c'est-Ă -dire le salaire brut Ă lui verser et les cotisations patronales Le produit de ce mĂȘme travail pour l'entreprise c'est-Ă -dire la productivitĂ© marginale du travail, le supplĂ©ment de gain obtenu grĂące Ă un travailleur supplĂ©mentaire. L'entreprise a intĂ©rĂȘt Ă augmenter sa demande de travail c'est-Ă -dire embaucher des salariĂ©s tant que le coĂ»t salarial est infĂ©rieur Ă la productivitĂ© marginale d'une unitĂ© supplĂ©mentaire de travail. Suivant la loi des rendements dĂ©croissants, cette productivitĂ© marginale est dĂ©croissante, et fini par Ă©galiser le coĂ»t salarial. Ainsi, plus le taux de salaire rĂ©el est Ă©levĂ©, moins la demande de travail sera importante. Il peut y avoir des effets contradictoires Ă l'augmentation du salaire. Dans un premier temps, si le salaire rĂ©el augmente, le salariĂ© va ĂȘtre incitĂ© Ă travailler plus et Ă substituer du travail au loisir, car il devient plus intĂ©ressant de travailler on dit que le coĂ»t d'opportunitĂ© du loisir augmente. C'est "l'effet de substitution". Cependant, si le salaire rĂ©el continue d'augmenter, les salariĂ©s peuvent aussi se dire qu'ils peuvent dĂ©sormais acquĂ©rir la mĂȘme quantitĂ© de biens et services qu'avant en travaillant moins. Ils vont alors ĂȘtre incitĂ©s Ă substituer du loisir au travail c'est-Ă -dire remplacer du travail par du loisir. C'est l'"effet de revenu". Par exemple, si mon taux de salaire rĂ©el double, je peux obtenir le mĂȘme revenu qu'avant en travaillant deux fois moins. Seule une analyse empirique des effets d'une augmentation des salaires peut permettre de savoir quel est l'effet qui domine. 3Les facteurs exogĂšnes de l'offre et de la demande de travail Au niveau microĂ©conomique, chaque offreur potentiel et demandeur potentiel de travail choisit la quantitĂ© qu'il offre ou demande en fonction du taux de salaire rĂ©el. Cependant, au niveau macroĂ©conomique c'est-Ă -dire du marchĂ© tout entier ou de l'Ă©conomie dans son ensemble, les volumes globaux d'offre et de demande de travail peuvent ĂȘtre influencĂ©s par d'autres facteurs Des variables dĂ©mographiques si la population totale augmente, l'offre de travail augmente. Des facteurs juridiques notamment l'Ăąge lĂ©gal du travail l'interdiction du travail des mineurs ou la durĂ©e de la scolaritĂ© obligatoire et du dĂ©part Ă la retraite qui vont modifier la quantitĂ© des offreurs de travail. Des facteurs sociaux historiquement, l'allongement de la durĂ©e moyenne des Ă©tudes a diminuĂ© le nombre d'offreurs de travail le temps que les Ă©tudiants terminent leurs Ă©tudes, et l'entrĂ©e des femmes sur le marchĂ© du travail a fait augmenter l'offre de travail. Des facteurs Ă©conomiques il s'agit notamment du prix des biens et son Ă©volution, c'est-Ă -dire l'inflation. Une augmentation du prix des biens Ă©quivaut Ă une diminution du salaire rĂ©el. La demande de travail peut ĂȘtre influencĂ©e par Des facteurs techniques lorsque le progrĂšs technique capitalistique augmente, les entreprises ont besoin de moins de main-d'Ćuvre pour accomplir une mĂȘme production. Des facteurs juridiques, par exemple les types de contrats de travail un argument des Ă©conomistes libĂ©raux est que des contrats plus flexibles peuvent inciter les entreprises Ă embaucher plus car elles savent qu'en cas de difficultĂ©s financiĂšres elles pourront facilement se sĂ©parer des travailleurs. Des facteurs Ă©conomiques, comme le coĂ»t du travail si les cotisations patronales augmentent, employer des travailleurs coĂ»te plus cher Ă l'employeur, qui peut donc ĂȘtre conduit Ă diminuer le travail qu'il achĂšte. Autres dĂ©terminants de la demande et de l'offre de travail BLe fonctionnement du marchĂ© du travail 1Un marchĂ© en concurrence pure et parfaite Pour comprendre la rĂ©alitĂ©, les Ă©conomistes utilisent des modĂšles. Un modĂšle est une reprĂ©sentation simplifiĂ©e de la rĂ©alitĂ© utilisĂ©e pour mieux comprendre les situations rĂ©elles. Les Ă©conomistes nĂ©oclassiques courant thĂ©orique libĂ©ral, apparu Ă la fin du XIXe siĂšcle avec notamment Stanley Jevons, LĂ©on Walras et Vilfredo Pareto ont construit un modĂšle de marchĂ© dit de "concurrence pure et parfaite", oĂč les mĂ©canismes du marchĂ© peuvent jouer sans restriction. Ce modĂšle doit permettre de comprendre comment agissent les agents sur le marchĂ© et en tirer des lois explicatives. L'analyse nĂ©oclassique rĂ©flĂ©chit sur le marchĂ© du travail en considĂ©rant qu'il est un marchĂ© en concurrence pure et parfaite, et qu'il suit donc les cinq hypothĂšses de la concurrence pure et parfaite L'atomicitĂ© des agents aucun agent, ni parmi les offreurs ni parmi les demandeurs de travail, ne peut Ă lui seul influencer les prix. La libre entrĂ©e et libre sortie les agents peuvent librement entrer et sortir du marchĂ©, c'est-Ă -dire choisir d'offrir ou non et de demander ou non du travail. La transparence l'information circule parfaitement sur le marchĂ©, ce qui fait que tous les acteurs, offreurs et demandeurs, connaissent tous les prix, c'est-Ă -dire les taux de salaire, proposĂ©s par les entreprises et exigĂ©s par les travailleurs. L'homogĂ©nĂ©itĂ© des produits il n'existe qu'une sorte de travail proposĂ© par tous les travailleurs et achetĂ© par toutes les entreprises. Il s'Ă©change Ă un prix unique, le taux de salaire horaire, qui est le mĂȘme pour tous les travailleurs. La parfaite mobilitĂ© des facteurs de production les entreprises peuvent librement acheter et acquĂ©rir d'autres facteurs de production que le travail pour organiser leur combinaison de production ces facteurs peuvent ĂȘtre le capital, ainsi que d'autres types de travail que celui qui est Ă©changĂ©, par exemple du travail qualifiĂ© si on est dans le cas d'un marchĂ© du travail non-qualifiĂ©. 2Un marchĂ© comme les autres Dans l'analyse nĂ©oclassique, le marchĂ© du travail est un marchĂ© comme les autres rĂ©git par la loi de l'offre et de la demande et le travail est considĂ©rĂ© comme une marchandise comme les salaire rĂ©el est donc le prix du travail et se fixe dans la confrontation entre l'offre et la demande de travail. Pour ce taux de salaire rĂ©el d'Ă©quilibre, la quantitĂ© de travail proposĂ©e par les salariĂ©s correspond Ă celle demandĂ©e par les employeurs. Sous les hypothĂšses de concurrence pure et parfaite, le niveau d'emploi qui est dĂ©terminĂ© par ce salaire rĂ©el correspond Ă un niveau de plein-emploi car l'offre d'emplois est Ă©gale Ă la demande d'emplois il ne devrait pas exister d'offreur de travail qui ne trouve pas d'emploi. Dans ce modĂšle thĂ©orique, les entreprises et les individus ajustent en permanence leur offre et leur demande de travail, et toute fluctuation dans la quantitĂ© de l'offre et de la demande de travail sur le marchĂ© est immĂ©diatement rĂ©percutĂ©e sur le prix du travail, c'est-Ă -dire le taux de salaire. Cette vision du marchĂ© du travail souligne alors les capacitĂ©s autorĂ©gulatrices du marchĂ© Si l'offre de travail est supĂ©rieure Ă la demande de travail, il y a plus de travailleurs que d'emplois disponibles. Alors le taux de salaire rĂ©el diminue, car les individus au chĂŽmage sont prĂȘts Ă travailler pour un coĂ»t moindre. Les entreprises embauchent davantage, et des individus se retirent du marchĂ© car ils considĂšrent que le salaire est trop bas. Le marchĂ© du travail revient alors vers l'Ă©quilibre de plein-emploi. Si la demande de travail est supĂ©rieure Ă l'offre de travail, les entreprises ont besoin de plus de travailleurs qu'il n'y en a de disponibles. Le travail devient rare. Pour attirer des travailleurs, les entreprises augmentent les taux de salaire rĂ©el proposĂ©s le prix du travail augmente, ce qui incite de nouveaux travailleurs Ă offrir leur travail plutĂŽt que prendre du loisir. Cela pousse aussi des entreprises Ă se retirer du marchĂ©, car pour certaines le travail coĂ»te dĂ©sormais plus qu'il ne rapporte. Ă nouveau, le marchĂ© converge vers un Ă©quilibre de plein-emploi. 3Le chĂŽmage selon l'analyse nĂ©oclassique Selon les nĂ©oclassiques, si le marchĂ© fonctionne en situation de concurrence pure et parfaite, c'est-Ă -dire que la loi de l'offre et de la demande n'est en rien modifiĂ©e, il ne peut alors y avoir que deux sortes de chĂŽmage le chĂŽmage frictionnel et le chĂŽmage volontaire. Le chĂŽmage frictionnel est un chĂŽmage temporaire, liĂ© au temps d'ajustement entre l'offre et la demande de travail. C'est par exemple le temps pour un individu de trouver un emploi. Le chĂŽmage volontaire reprĂ©sente le cas oĂč un travailleur estime que le taux de salaire fixĂ© sur le marchĂ© est trop bas, et renonce Ă offrir sa force de travail. Selon l'analyse nĂ©oclassique, s'il existe d'autres types de chĂŽmage notamment un chĂŽmage involontaire de longue durĂ©e, c'est parce que les hypothĂšses de la concurrence pure et parfaite ne sont pas respectĂ©es. Ce serait notamment Ă cause d'une rigiditĂ© des salaires, qui serait due aux entraves apportĂ©es au bon fonctionnement du marchĂ© du travail par les syndicats et la rĂ©glementation de l'Ătat, par exemple Ă travers l'instauration d'un salaire minimum qui empĂȘche le prix du travail de se fixer librement dans la confrontation de l'offre et de la demande. En effet, si un salaire minimum est fixĂ© au-dessus du salaire rĂ©el d'Ă©quilibre, on aboutit Ă un phĂ©nomĂšne de rationnement qui correspond Ă une situation dans laquelle les agents Ă©conomiques ne trouvent pas Ă acheter ou Ă vendre autant de travail qu'ils le souhaitent pour un salaire rĂ©el donnĂ©. L'ajustement sur le marchĂ© se fait alors par les quantitĂ©s et non par les prix. Dans le cas d'un marchĂ© en concurrence pure et parfaite, la rencontre de l'offre et de la demande de travail amĂšne Ă Ă©changer une quantitĂ© d'Ă©quilibre q^* de travail Ă un prix le salaire w^*. Cependant, si l'Ătat impose un salaire minimum supĂ©rieur Ă w^*, alors l'offre de travail des mĂ©nages augmente Q_o car il est plus intĂ©ressant de travailler, et la demande de travail de la part des entreprises diminue Q_d car le travail devient plus cher et il est moins intĂ©ressant d'embaucher. La diffĂ©rence entre Q_o et Q_d est un chĂŽmage involontaire et durable causĂ© par l'Ă©tablissement d'un salaire minimum. IILe relĂąchement des hypothĂšses du modĂšle nĂ©oclassique ALa segmentation du marchĂ© du travail Dans les annĂ©es 1960 et 1970, les premiers travaux sur la segmentation du marchĂ© du travail sont apparus. Ces thĂ©ories de la segmentation remettent en cause l'unicitĂ© et l'homogĂ©nĂ©itĂ© du marchĂ© du travail. Cette remise en cause et l'hypothĂšse d'un marchĂ© segmentĂ© constituent une rĂ©ponse Ă la persistance de certaines inĂ©galitĂ©s de salaires ou de conditions de travail inexpliquĂ©es par la thĂ©orie nĂ©oclassique. En d'autres termes, ces travaux permettent de mettre de cĂŽtĂ© "relĂącher" certaines hypothĂšses des modĂšles nĂ©oclassiques afin d'obtenir des rĂ©sultats plus conformes Ă la rĂ©alitĂ© empirique observĂ©e. Segmentation du marchĂ© du travail La segmentation du marchĂ© du travail est une hypothĂšse selon laquelle le marchĂ© du travail serait segmentĂ© en plusieurs parties souvent deux Ă©tanches et inĂ©galitaires. Un premier compartiment favorise des emplois stables, un second des emplois prĂ©caires. Les travailleurs sont assignĂ©s Ă l'un ou l'autre de ces segments, et ne peuvent que difficilement en changer. Les thĂ©oriciens de la segmentation intĂšgrent des aspects socio-Ă©conomiques et institutionnels pour expliquer les Ă©carts de salaires. Ils mettent en avant le fait qu'il existe des diffĂ©rences parmi les emplois, notamment en termes de conditions de travail et de rĂ©munĂ©ration. Le travail n'est donc pas une marchandise homogĂšne. Le marchĂ© du travail peut ĂȘtre modĂ©lisĂ© en deux parties cloisonnĂ©es c'est-Ă -dire que les travailleurs passent rarement de l'un Ă l'autre Le marchĂ© primaire, constituĂ© d'emplois stables, qualifiĂ©s et bien rĂ©munĂ©rĂ©s, avec des avantages sociaux importants et des perspectives d'Ă©volutions intĂ©ressantes. Le marchĂ© secondaire, constituĂ© d'emplois prĂ©caires, peu qualifiĂ©s et mal rĂ©munĂ©rĂ©s, avec de faibles avantages sociaux et peu de perspectives d'Ă©volution. Les modes d'allocation du travail ne sont pas les mĂȘmes sur ces deux types de marchĂ©. Le mode marchand d'ajustement entre offre et demande de travail selon le salaire rĂ©el, qui obĂ©it au modĂšle nĂ©oclassique, ne se dĂ©roule que sur le marchĂ© secondaire. Sur le marchĂ© primaire, le modĂšle nĂ©oclassique ne fonctionne pas, car les modifications dans la structure des emplois se font par des mobilitĂ©s internes par exemple lorsque des personnes sont mutĂ©es Ă de nouveaux postes dans les entreprises. Les offreurs de travail sur le marchĂ© interne ne sont pas mis en concurrence avec les offreurs de travail sur le marchĂ© externe. BSalaire d'efficience et rĂ©futation du marchĂ© du travail selon l'analyse keynĂ©sienne Selon l'analyse classique et nĂ©oclassique, au niveau microĂ©conomique, le salaire se fixe au niveau de la productivitĂ© marginale du travail le salariĂ© est rĂ©munĂ©rĂ© selon la valeur ajoutĂ©e qu'il apporte Ă l'entreprise. Les hausses de salaires sont donc un effet de la hausse de la productivitĂ© des travailleurs. Cependant, plusieurs Ă©conomistes du courant nĂ©okeynĂ©sien qui poursuivent les analyses de Keynes en un sens microĂ©conomique ont remis en cause ce lien en s'intĂ©ressant Ă la relation qui existe entre un employeur et son employĂ©. L'ensemble de ces analyses fait partie des thĂ©ories du salaire d'efficience, et montre qu'il peut exister une relation inverse entre productivitĂ© et salaire. Les thĂ©ories du salaire d'efficience partent de l'hypothĂšse qu'il existe une asymĂ©trie d'information entre l'employeur et l'employĂ©. L'employeur rĂ©munĂšre l'employĂ© pour qu'il travaille, mais ne peut observer directement les efforts fournis par ce dernier. En effet, il ne peut qu'observer les effets de ces efforts, voire ne pas pouvoir le faire. Un patron industriel peut observer les marchandises produites par un ouvrier, mais il est plus difficile d'observer l'effort rĂ©ellement fourni par l'ouvrier. Dans le cas des services, un mĂ©nage peut employer quelqu'un pour sortir son chien et lui faire faire de l'exercice, mais peut difficilement vĂ©rifier que l'employĂ© fait rĂ©ellement faire de l'exercice Ă l'animal, voire l'emmĂšne rĂ©ellement en promenade et pas chez rĂ©soudre cette asymĂ©trie d'information, les entrepreneurs peuvent mettre en place des dispositifs de surveillance et de contrĂŽle, ou mettre en place des dispositifs d'incitation financiĂšre. Parmi ces dispositifs d'incitation financiĂšre, le salaire d'efficience est un salaire Ă©levĂ© censĂ© motiver l'employĂ© Ă fournir des efforts. Salaire d'efficience Le salaire d'efficience dĂ©signe le salaire nĂ©cessaire pour inciter un travailleur Ă ĂȘtre aussi productif que possible. La thĂ©orie du salaire d'efficience suppose que les entreprises peuvent librement fixer le prix du travail, par exemple au-dessus du niveau du salaire d'Ă©quilibre sur le marchĂ© du travail. Le salaire d'efficience rĂ©pond Ă un problĂšme d'asymĂ©trie d'informations entre l'employeur et son employĂ©. Selon cette thĂ©orie, ce sont les salaires Ă©levĂ©s offerts par les entrepreneurs qui ont pour consĂ©quence une productivitĂ© Ă©levĂ©e des employĂ©s, et pas l' peut par exemple interprĂ©ter le salaire d'efficience en considĂ©rant que si le salaire que reçoit un employĂ© dans une entreprise est plus Ă©levĂ© que le salaire concurrentiel celui qui rĂ©sulterait de la confrontation de l'offre et de la demande sur le marchĂ© du travail, alors le salariĂ© a intĂ©rĂȘt Ă garder cet emploi et Ă ne pas risquer de tomber au chĂŽmage. L'employĂ© fournit alors un effort maximal pour Ă©viter que l'entreprise fasse faillite, ou pour ne pas prendre le risque d'ĂȘtre licenciĂ©. Le salaire d'efficience permet donc de rĂ©duire les asymĂ©tries d'information sur le marchĂ© du travail. Il explique aussi la rigiditĂ© des salaires et le chĂŽmage involontaire. En effet, les chĂŽmeurs qui seraient prĂȘts Ă travailler pour un salaire infĂ©rieur n'arrivent pas Ă se faire embaucher, car les employeurs ne veulent pas diminuer ce salaire d'efficience. S'ils le diminuaient, ils pourraient perdre les salariĂ©s en place dont la productivitĂ© est Ă©levĂ©e. La logique d'incitation par le salaire d'efficience connaĂźt cependant des limites. Notamment, le salariĂ© peut concentrer ses efforts uniquement sur les Ă©lĂ©ments que l'entreprise peut contrĂŽler pour Ă©valuer sa productivitĂ©, et nĂ©gliger les autres aspects de son emploi par exemple, en ne respectant pas les consignes de sĂ©curitĂ© pour aller plus vite. IIILe taux de salaire fruit des nĂ©gociations collectives et de l'intervention de l'Ătat AL'extension du salariat 1Le contrat de travail Le salariĂ© est celui qui vend sa force de travail Ă un employeur qui utilise cette force de travail afin de produire. Le marchĂ© du travail est encadrĂ© par des rĂšgles et des contraintes contrat de travail engage l'employeur et le salariĂ© qui effectue un travail au profit du chef d'entreprise en Ă©change d'une rĂ©munĂ©ration. C'est donc une relation marchande entre des personnes, fondĂ©e sur un lien de subordination. Contrat de travail Le contrat de travail est une convention fondĂ©e sur un lien de subordination entre employeur et employĂ©. Il stipule les droits et devoirs de deux parties et notamment la durĂ©e du contrat, la rĂ©munĂ©ration, les tĂąches. Il y a force de loi entre les deux parties qui l'ont signĂ©. 2Salarisation croissante de la population Le salariat est un mode d'organisation du travail qui repose sur la fourniture d'une prestation par une personne, contre rĂ©munĂ©ration et sous lien de subordination juridique avec un employeur. La relation salariale dĂ©finit pour le salariĂ© un statut professionnel, mais aussi un statut social, car Ă cette position sont attachĂ©s un certain nombre de droits et de devoirs, notamment en termes de protection sociale. Taux de salarisation \text{Taux de salarisation = }\dfrac{\text{Nombre de salariĂ©s}}{\text{Population active occupĂ©e}}\times100 BLe rĂŽle des nĂ©gociations collectives 1Les partenaires sociaux Le plus souvent, les intĂ©rĂȘts des employeurs et des salariĂ©s ne coĂŻncident pas. Le rapport de force semble d'abord jouer en dĂ©faveur du salariĂ© puisque celui-ci dĂ©pend de l'employeur pour obtenir de quoi vivre. Cependant, des salariĂ©s mobilisĂ©s peuvent faire pression sur les employeurs pour faire valoir leurs intĂ©rĂȘts, par exemple Ă travers des grĂšves, qui nuisent Ă la rentabilitĂ© de l'entreprise. Pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts collectifs des salariĂ©s et des employeurs, des organisations salariales et patronales se sont mises en place. Partenaires sociaux Les partenaires sociaux dĂ©signent l'ensemble des syndicats patronaux et de salariĂ©s. Ils permettent le dialogue social, c'est-Ă -dire une discussion entre les diffĂ©rents acteurs de l'entreprise et l'Ătat, afin de gĂ©rer pacifiquement les conflits. Les partenaires sociaux ont permis le dĂ©veloppement Du droit du travail De la protection sociale Des conventions collectives 2Les conventions collectives Conventions collectives Les conventions collectives sont des accords signĂ©s entre les partenaires sociaux d'une branche d'activitĂ© et concernent principalement l'Ă©volution des salaires et les conditions de travail. La relation salariale n'est pas un simple Ă©change de cette marchandise que serait le travail. Elle s'est construite historiquement Ă travers les nĂ©gociations salariales, souvent influencĂ©es par l'intervention de l'Ătat. La plupart des Ătats ont rendu obligatoires les nĂ©gociations collectives Ă diffĂ©rents niveaux. Le niveau des salaires n'est donc pas le rĂ©sultat d'un processus individuel de nĂ©gociation entre le salariĂ© et son employeur, mais est souvent encadrĂ© et dĂ©fini par les conventions collectives de branches signĂ©es entre les reprĂ©sentants des salariĂ©s et des employeurs. Les conventions collectives sont issues d'un rapport de force et d'un compromis dans la nĂ©gociation collective elles fixent les conditions minimales de rĂ©munĂ©rations et organisent les grilles de qualification et de salaires. On distingue plusieurs niveaux de nĂ©gociations auxquels des conventions collectives peuvent ĂȘtre Ă©tablies Niveau national interprofessionnel nĂ©gociations par les syndicats reprĂ©sentatifs au niveau national, pour toutes les branches d'activitĂ© Ă la fois Niveau de la branche d'activitĂ© nĂ©gociations entre les syndicats reprĂ©sentatifs dans une branche d'activitĂ© et les employeurs dans cette branche Niveau du groupe d'entreprise nĂ©gociations entre les syndicats reprĂ©sentatifs d'un groupe d'entreprises, c'est-Ă -dire un ensemble d'entreprises contrĂŽlĂ©es par une mĂȘme entreprise, et l'employeur de cette entreprise dominante Niveau de l'entreprise ou de l'Ă©tablissement nĂ©gociations entre les dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux, dĂ©signĂ©s par les syndicats reprĂ©sentatifs dans l'entreprise, et les reprĂ©sentants de la direction de l'entreprise Ces nĂ©gociations collectives sont influencĂ©es par l'Ătat et la loi. En effet, les nĂ©gociations collectives, Ă quelque niveau que ce soit, ne peuvent qu'amĂ©liorer la situation des salariĂ©s par rapport Ă la situation minimale prĂ©vue par la loi. Par exemple, une convention collective ne peut pas aboutir Ă un accord sur un salaire minimal infĂ©rieur au salaire minimum national le SMIC, mĂȘme si toutes les parties sont d' plus, l'Ătat a un pouvoir de contrainte qui s'applique Ă tous les partenaires sociaux. L'Ătat peut notamment obliger les parties Ă nĂ©gocier collectivement des accords. Il intervient ainsi sur les nĂ©gociations exemple, dans toutes les entreprises oĂč des sections syndicales sont constituĂ©es, l'employeur doit obligatoirement convoquer tous les ans les dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux pour nĂ©gocier sur les salaires et le temps de travail, l'insertion professionnelle des travailleurs handicapĂ©s, l'Ă©galitĂ© professionnelle et salariale entre hommes et femmes. CIntervention de l'Ătat et Ă©volutions contemporaines L'Ătat n'intervient pas seulement sur l'organisation du marchĂ© du travail Ă travers son influence dans les nĂ©gociations collectives. Dans de nombreux pays, l'Ătat garantit aussi par la loi un seuil de salaire minimum SMIC en France, et en dĂ©termine l'Ă©volution. Il assure ainsi Ă tous les citoyens de pouvoir accĂ©der aux biens et aux services de base qui sont censĂ©s permettre l'intĂ©gration sociale. Il Ă©vite aussi l'exploitation des salariĂ©s les plus vulnĂ©rables, qui ne pourraient pas nĂ©gocier Ă leur avantage avec les employeurs. Le salaire minimum permet enfin de rĂ©duire les Ă©carts salariaux, en empĂȘchant de trop grandes disparitĂ©s en bas de l'Ă©chelle des salaires. Le salaire ne rĂ©sulte donc pas d'un simple arbitrage Ă©conomique rĂ©alisĂ© sur le marchĂ©, c'est un arbitrage politique et social. Salaire minimum Le salaire minimum lĂ©gal correspond Ă un niveau de salaire en dessous duquel un employeur ne peut rĂ©munĂ©rer un salariĂ©. Il est fixĂ© par l' France, il a Ă©tĂ© instaurĂ© en 1950, et est réévaluĂ© tous les ans, notamment pour tenir compte de l'inflation. Le 1er janvier 2018, le SMIC net en France Ă©tait de 7,83 ⏠par intervient aussi sur les relations salariales dans la dĂ©finition de la forme des contrats de travail possibles. C'est le cas dans la dĂ©finition de la durĂ©e lĂ©gale du travail en France, 35h par semaine depuis 2000, et dans la dĂ©finition des types de contrat de travail. La norme est celle du CDI Contrat de travail Ă temps plein et Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e, mais la lĂ©gislation française prĂ©voit un certain nombre d'exceptions Ă cette norme, qui sont de plus en plus courantes. Ce sont les contrats de travail atypiques contrat Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e, contrat Ă temps partiel, stage, intĂ©rim, etc.
Dune part, la main-dâĆuvre comme les postes de travail sây trouvent en effectifs et en diversitĂ© relativement faibles, donc la probabilitĂ© de pourvoir un poste comme de trouver un emploi sur une qualification donnĂ©e y est plus faible quâen milieu urbain dense et diversifiĂ©. Dâautre part, avec la distance entre pĂŽles dâemploi et lieux de rĂ©sidence, croĂźt le coĂ»t dâaccĂšsL offre et la demande sur le marchĂ© du travail sont dĂ©terminĂ©es par l'achat et la vente de la force de travail, qui est en mesure d'influer sur le processus et, bien sĂ»r, le coĂ»t de ses services. Il est sur les hypothĂšses sociales, nationales, dĂ©mographiques et lĂ©gislatives qui affectent l'offre et la demande sur le marchĂ© du travail.
Objectifs ConnaĂźtre la thĂ©orie-nĂ©oclassique sur le marchĂ© du travail. ConnaĂźtre l'approche keynĂ©sienne du marchĂ© du travail. Points clĂ©s Le marchĂ© du travail est l'objet de vives controverses dans la thĂ©orie Ă©conomique, l'offre et la demande de travail sont ainsi prĂ©sentĂ©es comme le rĂ©sultat d'Ă©volutions trĂšs diverses. Alors que les nĂ©o-classiques jugent le niveau de salaire comme l'Ă©lĂ©ment dĂ©terminant, les keynĂ©siens accordent une importance prĂ©pondĂ©rante Ă la demande effective. La thĂ©orie nĂ©o-classique ne connaĂźt donc que deux motifs de chĂŽmage le chĂŽmage volontaire et le chĂŽmage transitoire. Pour les keynĂ©siens, le chĂŽmage est majoritairement involontaire. Le marchĂ© du travail est le marchĂ© sur lequel se confrontent les offres Ă©manant des travailleurs, qui proposent leur force de travail et les demandes de travail Ă©manant des employeurs, qui cherchent Ă embaucher. 1. L'approche nĂ©o-classique du marchĂ© du travail a. Le marchĂ© du travail, un marchĂ© comme les autres Traditionnellement, pour les nĂ©o-classiques, le marchĂ© du travail est un marchĂ© comme les autres. De la confrontation entre offres et demandes de travail naissent Ă la fois le niveau des salaires et la quantitĂ© de main d'Ćuvre ayant un emploi. Ainsi l'offre de travail est une fonction croissante du salaire alors que la demande est une fonction dĂ©croissante. Partant de ce postulat, toutes les rigiditĂ©s qui empĂȘchent que le niveau de salaire ne se fixe librement SMIC, pression des syndicats, etc. conduisent au chĂŽmage. b. Le chĂŽmage comme rĂ©sultat des entraves au libre jeu du marchĂ© La thĂ©orie nĂ©o-classique ne connaĂźt donc que deux motifs de chĂŽmage le chĂŽmage volontaire les chĂŽmeurs refusent de travailler pour le niveau de salaire fixĂ© par le marchĂ© du travail ; le chĂŽmage transitoire qui rĂ©sulte des dĂ©lais d'adaptation de l'offre avec la demande. C'est la parfaite flexibilitĂ© du marchĂ© du travail qui permet Ă l'offre de travail de rencontrer la demande ; c'est lĂ la condition du plein emploi. En laissant se rĂ©aliser les mĂ©canismes du marchĂ©, on parvient Ă un ajustement automatique qui ne peut aboutir qu'au plein emploi. Lorsqu'il y a pĂ©nurie de main d'Ćuvre les employeurs sont encouragĂ©s Ă augmenter les salaires pour augmenter l'offre de travail et Ă l'inverse, lorsque l'offre est trop forte, une rĂ©duction des salaires peut dĂ©courager une partie de la main d'Ćuvre. 2. L'approche keynĂ©sienne du marchĂ© du travail a. La critique keynĂ©sienne du modĂšle nĂ©o-classique La thĂ©orie nĂ©o-classique standard a un caractĂšre essentiellement normatif elle n'explique pas l'Ă©conomie telle qu'elle est mais telle qu'elle serait si la rĂ©alitĂ© Ă©tait conforme au modĂšle thĂ©orique. C'est prĂ©cisĂ©ment la critique que Keynes lui opposera en lui reprochant de ne pas s'appliquer Ă la sociĂ©tĂ© Ă©conomique dans laquelle nous vivons rĂ©ellement ». b. La demande effective dĂ©termine le niveau de l'emploi Keynes remet en cause l'analyse nĂ©o-classique en affirmant que le chĂŽmage est avant tout involontaire », c'est-Ă -dire qu'il peut subsister mĂȘme en l'absence de toute rigiditĂ© des salaires. En effet, pour lui, ce n'est pas l'Ă©tat de la population active qui dĂ©termine le niveau de l'emploi mais c'est la demande effective. Ainsi, le seul Ă©lĂ©ment dĂ©terminant pour l'employeur dans ses choix de recrutement ce sont les anticipations de sa production future. Il va donc embaucher si, et seulement si, il anticipe une reprise de ses ventes dans le futur. Keynes considĂšre donc, Ă l'inverse des nĂ©o-classiques, qu'une baisse des salaires serait nuisible Ă l'emploi puisqu'elle pourrait entraĂźner une baisse de la consommation donc de la demande effective. Vous avez dĂ©jĂ mis une note Ă ce cours. DĂ©couvrez les autres cours offerts par Maxicours ! DĂ©couvrez Maxicours Comment as-tu trouvĂ© ce cours ? Ăvalue ce cours ! EnĂ©conomie, la demande de travail reprĂ©sente la quantitĂ© de travail dont les entreprises ont besoin pour pouvoir produire des biens et services.En Ă©change du travail fourni, les entreprises rĂ©munĂšrent les travailleurs.. Dans la thĂ©orie Ă©conomique nĂ©oclassique, en condition de concurrence pure et parfaite la demande de travail issue des entreprises augmente lorsque le Les problĂšmes dâinadĂ©quation entre lâoffre et la demande sur le marchĂ© du travail contribuent au bas niveau de lâemploi et de la productivitĂ© graphique De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on peut dĂ©finir cette inadĂ©quation comme un dĂ©sĂ©quilibre entre lâoffre et la demande de main-dâĆuvre par zone gĂ©ographique, par secteur, par mĂ©tier ou par type de qualifications. En Hongrie, le principal problĂšme dâinadĂ©quation rĂ©side dans un ample excĂ©dent structurel de main-dâĆuvre peu qualifiĂ©e, qui se traduit par un taux dâemploi trĂšs faible dans cette catĂ©gorie dâactifs graphique partie A ; Fazekas and Scharle, 2012. Ă lâinverse, lâoffre de travailleurs hautement qualifiĂ©s est un peu limitĂ©e dans certains domaines, tels que les professions mĂ©dicales, et la proportion dâentreprises faisant Ă©tat de pĂ©nuries de qualifications est supĂ©rieure Ă la moyenne de lâUnion europĂ©enne European Commission, 2013a. Parmi les actifs occupĂ©s, les phĂ©nomĂšnes de sous et de surqualification semblent moins courants que dans la plupart des autres pays de lâOCDE graphique partie B ; OECD and Statistics Canada, 2011 ; Randstad, 2012 ; par contre, selon Quintini [2011], les casdâactifs sous-qualifiĂ©s sont frĂ©quents, mais de nombreuses personnes occupent des postes qui nâont de rapport direct avec leur domaine de formation, ce qui est courant dans les pays dâEurope de lâEst graphique partie C. La mobilitĂ© de la main-dâĆuvre est une condition essentielle pour lâappariement de lâoffre et de la demande de travailleurs⊠Des problĂšmes importants dâinadĂ©quation entre lâoffre et la demande de main-dâĆuvre pĂšsent sur le fonctionnement de lâĂ©conomieRenforcer la demande de main-dâĆuvre peu qualifiĂ©eRĂ©duire le coin fiscal sur les bas salairesĂviter des augmentations excessives du salaire minimumRenforcer les politiques dâactivation et la formation tout au long de la vieAssurer la rĂ©insertion professionnelle des participants au programme de travaux publicsRenforcer lâaide aux demandeurs dâemploiAllonger la durĂ©e dâindemnisation du chĂŽmageFavoriser la formation tout au long de la vie et amĂ©liorer sa qualitĂ©AmĂ©liorer la formation initiale afin quâelle corresponde aux besoins du marchĂ© du travailRemĂ©dier aux inĂ©galitĂ©s dans lâenseignement primaire et secondaireTirer le meilleur parti de la rĂ©forme de la formation professionnelleAmĂ©liorer le taux de scolarisation dans lâenseignement supĂ©rieur et sa qualitĂ©Les migrations internationales et la concurrence mondiale suscitĂ©e par les travailleurs qualifiĂ©sLâaugmentation de lâĂ©migration alimente des craintes de pĂ©nurie de main-dâĆuvre qualifiĂ©eAttirer une main-dâĆuvre hautement qualifiĂ©e de lâĂ©tranger, y compris des Ă©migrĂ©s hongroisUn marchĂ© du logement plus flexible faciliterait la rĂ©installation des travailleursLe taux Ă©levĂ© dâaccession Ă la propriĂ©tĂ© est un obstacle Ă la mobilitĂ© des travailleursFavoriser le dĂ©veloppement du marchĂ© locatif formelAmĂ©liorer la qualitĂ© des conditions de logementAmĂ©liorer lâefficience du secteur des transports afin de rĂ©duire le coĂ»t des dĂ©placements entre domicile et lieu de travailLes gisements de gain dâefficience sont considĂ©rables dans lâoffre de transports publicsVers des transports plus Ă©quitables et plus verts Sur dĂ©cision de lâĂ©diteur, lâaccĂšs Ă cet article nâest disponible que pour les institutions clientes dâun bouquet L'achat Ă l'unitĂ© Pay Per View a Ă©tĂ© dĂ©sactivĂ© pour les utilisateurs particuliers.LadiffĂ©rence entre la demande et l'offre de travail correspond au nombre d'offre de travail insatisfaite donc au nombre de demandeur d'emploi au chĂŽmage. Quand la demande de travail est supĂ©rieure Ă l'offre de travail alors toutes les offres de travail sont satisfaites, il n'y a pas de demandeur d'emploi donc de chĂŽmeur.